Tuesday, December 26, 2006

Les Points de Vue d'un Economiste

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ADDED BY SHADOW AT : Wednesday, December 27, 2006 - 12:15 PM

L'auteur de l'article critiqué ici a pris la peine d'envoyer sous un autre format sa réponse afin de résoudre les problèmes d'affichage. Ce fait évoqué initialement dans le quatrième paragraphe de ce post n'a donc plus aucune raison d'être.

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Suite au précédent post de ce blog, l'économiste qui a rédigé l'article évoqué dans ce post a réargi et a émis une remarque sur l'utilisation de sa photo. Cette photo n'est autre que celle sur le site internet Sobika où a été publiée l'interview de cet économiste. Il importe de signaler ici que la source de la photo a été citée 2 fois dans ce post. Néanmoins, pour ne pas choquer la susceptibilité de cet économiste, ladite photo a été retirée de ce blog. Qu'il reçoive ici les sincères excuses de l'auteur du blog pour les désagréements que ce blog aurait pu lui causer.
Une deuxième remarque concerne sa demande de dévoiler le vrai nom de l'auteur de ce blog. L'auteur du blog s'appelle Shadow, comme d'autres s'appellent Rabe, Rakoto, Pierre ou Paul. L'auteur du blog donne bien son adresse mail dans ce blog, donc toutes les critiques peuvent y être adressées sans souci. Par ailleurs, l'auteur de ce blog s'est bien gardé de proférer des menaces ou des insultes à l'encontre de cet économiste. L'auteur du blog prend les visiteurs de cette page personnelle pour témoins de la moralité des phrases qui y sont publiées.
Enfin, cet économiste révendique d'exercer un droit de réponse. En fait, il n'avait même pas à revendiquer ce droit car les caractéristiques techniques de ce blog permettent de poster des commentaires. Cela dit, comme cet économiste a préféré donner ses réponses par mail tout en demandant ce droit de réponse, le mail sera publié en intégralité sur ce blog.
Si l'affichage des textes de ce mail présente des bugs, c'est indépendamment de la volonté de l'auteur de ce blog qui aurait aimé afficher un texte clair et facile à lire. Toutefois, pour prouver la bonne foi de l'auteur de ce blog, il est demandé à cet économiste de publier lui-même le mail qu'il a écrit sur le site internet Tafatafa (un site neutre et qui n'appartient pas à l'auteur de ce blog) où son article fait également l'objet de discussions. Comme ce mail a également été adressé à M. Roger Rabetafika qui suit ces échanges, il est demandé à ce dernier de publier ici ou sur Tafatafa la copie du mail qu'il a reçue car peut-être, son ordinateur a pu lire convenablement le mail de cet économiste.
Voici donc le mail en guise de droit de réponse.
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Réponse de J-J Ratsietison au théoricien de l’ombre

Vous avez bien voulu attirer mon attention sur les critiques que vous avez formulées sur votre blog à propos de mon article, et je vais donc y répondre.
Sur la forme tout d’abord :
- Lorsqu’on émet des critiques à l’encontre d’une personne nommément identifiée, il faut le faire à visage découvert et oser signer de son vrai nom surtout lorsque l’on est sûr des allégations qu’on avance ;
- Par ailleurs, la mise en page de votre article est fallacieuse. Le titre « les points de vue d’un apprenti économiste » figurant juste au-dessus de ma photo m’en attribue la qualification, d‘autant plus que j’ai bien émis mes points de vue sur le FMI et la Banque Mondiale.
- Enfin savez-vous que vous avez transgressé la loi sur « le droit à l’image » en faisant une utilisation abusive de ma photo sans mon autorisation ?
Mais l’essentiel est bien entendu sur le fond où je relève plusieurs contradictions :
- Vous annoncez que «ce n’est pas parce qu’un spécialiste de la science dit des choses que celles-ci doivent être prises pour argent comptant». Pourtant votre argumentation est une suite ainsi qu’une superposition de citations d’auteurs divers que vous prenez pour argent comptant et je n’y ai pas vu aucun argument ou analyse personnel ;
- Vous affirmez ensuite que « l’économie est une science en évolution » ; pourquoi vous référer alors à des théories d’il y a 50 voire 80 ans ?
- Vous vous défendez de ne pas faire une plaidoirie à décharge des deux Institutions de Bretton Woods, pourtant vous reprenez et défendez leurs théories tout au long de votre « plaidoirie à charge »
1/ Sur la question de la politique de change :
Vous déformez et manipulez les informations que j’ai donné en prenant les années 1996-2005 comme référence pour démonter mon analyse et, pour reprendre vos propres termes, bâtir votre «contrevérité».
Ma démonstration d’une dévaluation « caisse de stabilisation bis » prend les années 1986-1992 comme référence ! Et je dénonce la 1ère dévaluation alors que nos exportations des produits de rente représentaient 80% du total, tout comme je dénonce les suivantes quelle qu’en soit la forme.
Les sciences économiques ne sont pas des sciences exactes, mais sachez aussi que le plus souvent il faut et il suffit de faire preuve d’un simple bon sens :
- Quand on dévalue de 100%, le pouvoir d’achat de toute la population (salariés ou non) est amputé au minimum de 50%, il en reste donc 50% ;
- Une autre dévaluation de 100% va réduire ce pouvoir d’achat résiduel d’un autre 50% ce qui le ramène à 25%, alors je vous pose une question très simple : si l’on divisait votre pouvoir d’achat par 4, habiteriez-vous toujours le logement que vous occupez actuellement et arriveriez-vous à faire face à vos dépenses alimentaires et vos autres obligations actuelles de la même manière qu’aujourd’hui ?
Point n’est pourtant besoin de sortir d’une grande école ou de se référer à une théorie pour faire un constat aussi simple : la dévaluation entraîne un appauvrissement de manière mécanique, et il suffit de l’arrêter pour stopper ce mécanisme.
- Est-il besoin de vous demander ce qu’il resterait de votre pouvoir d’achat après plus de 4.000% de dévaluation cumulée?
A Madagascar cela se traduit par des salaires qui ne suffisent même plus à subvenir aux besoins primaires alimentaires, des Malgaches qui n’ont plus les moyens de se soigner et vous osez encore parler de compétitivité et de cherté de la monnaie nationale.
Oui encore une fois je fais le choix d’un Malgache « non compétitif »
C’est cela qui m’a fait dire (page 6): « Il faudrait être soit aveugle, soit idiot, soit criminel pour ne pas voir que le principal problème de ces pays est justement la faiblesse extrême du pouvoir d’achat des ménages. »
Les aveugles sont l’immense majorité de la population : elle subit en victime les conséquences de la dévaluation sans en comprendre le mécanisme ;
Les idiots sont ceux qui ont fait de l’économie qui, incapables d’avoir un minimum de réflexion personnelle, ne savent que réciter obstinément et aveuglément les théories apprises sur les bancs de l’université et continuent à justifier les dévaluations absurdes ;
Les criminels sont les économistes qui connaissent pertinemment l’absurdité des mesures de dévaluation et leurs conséquences mortelles sur la population mais continuent à les exiger et/ou à les mettre en oeuvre.
Chacun se reconnaîtra aisément.
Quant à vous, je ne vous souhaite pas de vivre la situation où après un pouvoir d’achat divisé par 4 on vous annonce qu’il faut encore dévaluer pour être compétitif et qu’il vous faut donc vous serrer de nouveau un peu plus la ceinture (s’il vous reste alors les moyens de vous en payer une).
Vous dîtes ensuite : « La contradiction vient du fait que les solutions envisagées par Ratsietison concernent en grande partie une ouverture vers l’extérieur (tourisme, pêche, artisanat destiné à l’exportation,..) alors que Ratsietison n’évoque pas la perte de compétitivité de ces secteurs sur le plan international du fait de la cherté de la monnaie nationale : une perte de compétitivité qui est tout simplement une autre forme de coûts. »
Faites attention, vous basculez dans l’hérésie intellectuelle :
- Tout d’abord je prône une ouverture sur et non pas vers l’extérieur, et la nuance est de taille car je n’ai jamais parlé d’exporter des touristes mais de les faire venir à Madagascar, et parler de compétitivité à l’intérieur d’un pays une fois que le touriste est sur place relève bien de l’hérésie intellectuelle.
Et j’espère que vous n’irez pas jusqu’à dire que la cherté de la monnaie nationale fera fuir les touristes car les pays à monnaie forte, non compétitive sont ceux qui reçoivent le plus de touristes (la France est dans les 1ers avec 67 millions de touristes, l’Espagne en accueille presque autant que le nombre de sa propre population)
- Je n’ai jamais parler d’exporter « l’artisanat » puisqu’en page 19 je dis bien que le tourisme « offrira une véritable opportunité de développement » à l’artisanat : je parle d’un objectif de 3 à 5 millions de touristes par an qu’il faudra déjà satisfaire avant de penser à exporter ;
- Pour la pêche vous ne faîtes que me prêter une intention : en page 15 § 3, je précise qu’il faut privilégier une production tournée vers la population, en général n’importe quel livre d’économie dit qu’on exporte ensuite le surplus.
On nous apprend dans les cours d’économie les mécanismes de fonctionnement des économies du Nord, et nombreux sont les « produits » de cette acculturation économique qui comme vous se bornent à répéter leurs connaissances livresques et théoriques et à en faire des références inamovibles :
Dire ainsi que « la fixité du taux de change signifie que la constitution de réserves de change pour assurer la valeur de la monnaie nationale est devenue une obligation dans la politique économique. Comme c’est à la politique monétaire de satisfaire cette contrainte de réserves de change, la règle de Tinbergen bien connue des économistes se trouve mise à mal » est une autre hérésie intellectuelle Monsieur SHADOW car l’obligation de garantir la monnaie nationale (qui peut se faire par une réserve d’or ou la production de biens d’ailleurs et pas seulement par des réserves de change) n’existe que pour les pays à monnaie convertible.
La Banque centrale malgache n’a pas cette obligation. Reprenez les pages 4 et 5 de mon article : « En effet, la Banque Centrale d’un pays à monnaie non convertible, n’a aucune obligation ni légale ni contractuelle ni d’aucune autre nature, de se constituer contrepartie en dernier ressort aux fins de satisfaire une demande formulée par un tiers (Investisseurs, particuliers, importateurs, etc.) d’échanger de la monnaie locale contre une devise étrangère.
Ce qui n’est pas le cas d’un pays à monnaie convertible, qui à défaut de ne pouvoir faire face à une telle obligation liée à la convertibilité, verrait sa monnaie subir une dévaluation technique.
C’est bien pour cela que le Brésil et l’Argentine, dont les monnaies ne sont pas convertibles, ont pu en 1994, et ce pratiquement du jour au lendemain, aligner leurs monnaies respectives sur le Dollar américain.
A l’inverse à titre d’exemple, la Lire italienne d’alors n’aurait pas tenu une seule journée une parité d’une Lire égale à un Dollar compte tenu du rapport de change entre les 2 monnaies qui était de l’ordre de 1 USD pour 1.800 ITL.
En effet la monnaie italienne étant convertible, l’Etat italien au travers de sa Banque Centrale devait en garantir la convertibilité en tout lieu et tout temps en se constituant contrepartie en dernier ressort vis à vis de tout détenteur de Lires qui aurait exprimé le souhait de l’échanger contre une autre devise. A défaut d’y parvenir, ce qui n’aurait pas manqué de se produire le cas échéant, la Lire aurait subi une dévaluation technique et serait revenue mécaniquement à sa parité d’origine avec le Dollar »
Vous citez ensuite Tinbergen : «si la politique monétaire doit s’occuper, en plus de la régulation de l’inflation par exemple, de la constitution de réserves de change, elle deviendra moins efficace». Je ne peux que vous conseiller de faire attention à ne pas tomber et vous noyer dans les remous du lac de Niehans (une autre de vos citations).
A Madagascar, la politique monétaire avec le Marché International de la Dévaluation (MID) est à l’origine de l’inflation, et la constitution de réserves de change (pas pour garantir la monnaie nationale mais pour pouvoir importer les biens nécessaires aux besoins fondamentaux du pays) dépend avant tout de notre capacité à produire et fabriquer des produits exportables :
- Il faudra penser avant à reconstituer et renforcer notre appareil productif. Il n’y a pas si longtemps, Madagascar n’a pas atteint son quota de fourniture de pommes de terre à l’île Maurice ;
- Il faudra constituer les structures d’accueil susceptibles d’accueillir 3 à 5 millions de touristes au lieu de théoriser sur la politique monétaire compétitive dont je ne vois alors ni le rôle ni l’apport.
Sur la politique de dévaluation, je vous invite à fermer vos livres une bonne fois pour toute, et à rejoindre les « berges » de la réalité :
Regardez ce qui se passe en Europe et aux Etats-unis : l’euro et le dollar ne sont pas compétitive vis à vis du yuan chinois ou de la roupie indienne, et au lieu de dévaluer les Etats-Unis ont demandé (sans succès) à la chine de réévaluer le yuan.
Vous devriez peut-être vous poser la question de savoir pourquoi ils n’appliquent pas les théories économiques prétendument reconnues de vos auteurs préférés.
En France, écoutez le 1er ministre qui ne parle encore et toujours que de pouvoir d’achat.
Et pour terminer sur la dévaluation, imaginez un investisseur venu en 2003 investir 100.000 euros soit à l’époque environ 640 millions de fmg. Supposons qu’en 3 ans il ait pu réaliser un profit de 50% par rapport à son investissement initial, (ce qui relève déjà de l’exploit compte-tenu du pouvoir d’achat des Malgaches) et se trouve donc en 2006 à la tête de 960 millions de fmg. Sauf qu’avec la dévaluation de quelques 120% sur la période, il ne dispose en fait que de l’équivalent d’environ 70.000 euros.
Et vous ne vous demandez toujours pas pourquoi depuis 30 ans qu’on les annonce, les investisseurs n’affluent toujours pas dans un pays réputé pour avoir la main-d’œuvre la moins chère du monde ?
2/ Sur le financement de l’économie :
Reprenez le titre du paragraphe en page 14 où je dis que « l’Etat doit se servir de tous les moyens …… y compris le recours au déficit public » ce qui veut dire que je n’exclus aucun autre moyen mais il est vrai que je privilégie ce moyen qui est le moins onéreux : vous dîtes alors que « le déficit qui se creuse et bel et bien présent et il faudrait le combler dans l’immédiat »
- Là vous perdez en crédibilité en ne mentionnant aucune référence car connaissez-vous beaucoup de pays qui n’aient pas des déficits publics de manière récurrente ?
- Mais surtout en page 20, je proposais l’adoption de « budgets quinquennaux » ce qui revient à dire qu’il faut se donner les possibilités d’anticiper les retombées de la croissance à court et moyen terme en « acceptant » des déficits les 2 ou 3 premières années et assurer un équilibre budgétaire sur l’ensemble des 5 années du plan.
Mais peut-être ignorez-vous que même les Entreprises en difficulté peuvent prévoir des plans de redressement pluriannuels avec des prévisions de « pertes » les 1ères années.
Et enfin sur le secteur bancaire, après les intentions, vous me prêtez maintenant des idées à partir de vos propres supputations en écrivant : « si l’idée est de faciliter l’octroi des crédits comparativement aux pratiques des banques privées qui se basent sur les critères de rentabilité, et bien elle présente plus de risques que d’avantages. En effet, cela signifie que même les projets moins rentables pourraient trouver des financements bancaires (auprès des banques publiques). Et justement à cause de la sous-robustesse des projets, leurs promoteurs auront du mal à assumer les échéances de remboursement ……… là nous ne parlons pas encore des opérations de crédits de complaisance ainsi que les éventuels arrangements (entre amis) lors des remboursements : des faits plus courants dans la sphère publique que privée. »
Là vous montrez vos limites d’analyse car vous n’avez plus comme seul moyen pour « exister » que de me prêter des idées des plus condamnables, pour vous réserver ensuite le beau rôle en versant dans la critique facile.
Mais en définitive nous ne nous référons pas aux mêmes valeurs : vous vous référez au passé, moi je regarde l’avenir et je fais confiance aux Malgaches, je crois au retour aux vraies valeurs traditionnelles Malgaches et à la bonne gouvernance d’un Etat Responsable une fois qu’on aura supprimé le MID ou Marché International de la Dévaluation et éradiqué la pauvreté à l’origine de tous nos maux : la corruption, l’insécurité, l’environnement massacré.
Et en l’occurrence, une intervention de l’Etat se traduirait entres autres par des prêts bonifiés voire des prêts à taux zéro, et je le mentionne d’ailleurs en plusieurs occasions, afin que les nationaux puissent avoir leur place dans leur propre pays.
En espérant que vous auriez l’élégance de faire une diffusion de ma réponse au moins aussi large que celle de vos « points de vue d’apprenti économiste».

3 comments:

Anonymous said...

intéressants ces échanges et explications argumentées : surtout pour un non économiste comme moi.
Si shadow (ou quelqu'un d'autre?)veut bien répondre au droit de réponse de M. Ratsietison (du moment que çà nous ouvre les fenêtres sur les théories et les réalités...).
J'avoue ne pas connaître un pays qui s'en sort en appliquant à la lettre les injonctions du FMI et BM, mais je ne connais pas tout non plus. Un exemple (argumenté) de réussite svp ?

Nirina

Shadow said...

Pour Nirina
Pour ce qui est de la réponse, c'est fait dans le post http://shadow-gasy.blogspot.com/2007/01/mon-nom-est-shadow.html
Pour ce qui est de l'application "à la lettre des injonctionss" des Institutions de Bretton Woods, et bien justement, il n'y en a pas. C'est ce qui a été dit dans un des premiers posts de ce blog : http://shadow-gasy.blogspot.com/2006/09/surveys-quoi-jouent-ils-ou-les.html

Anonymous said...

super discussion et moi même j ai lu cet article en entier. pa trop interessée puisque ça reprend en fait pas mal de choses, pour dire tout, des cours basiques d'économie de développement, sinon quelques arguments de certains best sellers des cinq dernières années. mais le critiques ne sont pas dans cet ordre d'idées.
en fait, je ne suis pas très calée en économie (bouquins etudes et machins suf les rudiments)mais je tiens quand même à dire que l auteur de l article fait souvent référence aux USA. Je pense que ceci n est pas très pertinent dans le sens ou les USA sont un des pricipaux pays (sinon peut être le seul) qui, de mon avis, peuvent influencer à eux seuls l'économie mondiale, en prticulier la monnaie. d aileurs quel autre pays de ce monde oserait soutenir un niveau d endettement aussi élevé que les USA, défiant toutes les théories économiques sur les dettes explosives? Pour dire que c est assez logique si ils osent demander à la Chine une évaluation à la hausse de leur taux de change. je ne crois pas que notre cher pays ait le même poids.
pour parler de la Banque Mondiale et du FMI, question à 1 franc, qui d autres prêterait de l argent à Dago au fait? jusqu a maintenant, y a qu eux . Attirer les investisseurs de nationalité malgache? je me demande alors qui pourra ramener la diaspora dans l île pour investir là et maintenant? alors faute de mieux,il vaut mieux avoir recours aux institutions traditionnelles.
dévaluation? je suis d accord avec Nirina sur la qualité des chiffres mais bon, who knows? d ailleurs, une poltique de dévaluation est toujours faite à partir d'études précises sur les fondamentaux de l'économie (mais pas seulement sur une étude de compétitivité) mais banque mondiale ou pas, le fait est que les institutions monétaires malgaches (et économique en général) restent, de mon avis, dans une situation déplorable d inertie pour que cette dévaluation ait du avoir lieu. et ce n est pas une solution que de supprimer le MID. peut être le réglementer et contraindre plus, mais non supprimer. d une manière ou d une autre, les malgaches utilisent encore une monnaie autre que l'ariary (ne serait ce que ceux qui envoient de l argent à leurs enfants qui étudient à Andafy), alors où trouver l'équivalence sinon chez nous même puisque notre monnaie n est pas convertible?
d ailleurs, une question me turlupine: comment se tourner vers la demande intérieure et supprimer le MID vu la taille de nos dettes publiqes qui ne sont pas du tout libellées en ariary? je crois que ce genre de chose a été à l origine de la crise asiatique de 1995. un gouvernement peut toujours intervenir sur ces marchés domestiques en y injectant de la monnaie nationale, mais il ne peut pas, sauf magie, utiliser la planche à billets pour émettre une monnaie étrangère et payer ses dettes. a mon humble avis, les solutions que vous proposez ne sont pas assez réalistes (j utilise ici une économie assez intuiuive je reconnais)et preterais à de plus profondes analyses (ou de plus profondes explications à mon intention)